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jeudi 17 juillet 2014

Le dernier bastion,T1-Le rempart, Adam Baker

Éditions: Panini
Genre: Horreur
Pages: 480

4ème de couverture:

Le Rempart de Kasker est une plate-forme pétrolière abandonnée, en plein milieu de l’océan Arctique, surveillée par une équipe de quinze permanents qui luttent contre l’ennui et la dépression en attendant la relève.
Quand une pandémie s'abat au sud du cercle polaire, le monde bascule dans le chaos. Peu à peu, le silence envahit les ondes et les chaînes de télévision, l’équipage perd lentement tout contact avec la civilisation.
Prisonniers de la banquise, ils doivent trouver un moyen de s’échapper de cet enfer de glace avant de succomber à la famine et à l’hypothermie. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que la contagion qui a ravagé la civilisation se dirige droit sur eux…


Ma note:





Mon avis:

                La plateforme de Kasker: une plateforme pétrolière perdue dans l'océan arctique, avec à son bord un équipage minimal en attente de la relève... 
Bien qu'isolé du reste du monde, l'équipage apprend par la télévision qu'une étrange épidémie se propage sur tous les continents. Puis rapidement même les chaines de télévision cessent d'émettre, laissant nos hommes sans plus d'informations et avec peu d'espoir que l'on viennent les chercher...

               Plus qu'une histoire de zombies, Le dernier bastion est avant tout un huis clos.
Huis clos d'horreur et de survie au cœur de l'océan Arctique, par moins 50 degrés alors que l'hiver approche et avec lui la nuit polaire. Roman prenant et stressant, ce premier tome possède une ambiance à part. La nuit qui devient vite omniprésente, ainsi que le froid, nous donne l'impression d’être dans un autre monde. L'univers de la plateforme entièrement gelée renforce cette sensation d’être complétement seul dans un monde qui n'est plus vraiment le même. Ce paysage lunaire à lui seul dans la première partie, amène son lot de tension sans même que l'on ait affaire aux zombies qui n'apparaissent que bien plus tard. En effet sans même se préoccuper de la pandémie qui frappe le monde, tout l’enjeu pour l'équipage sera de survivre a ces conditions extrêmes et peut être après, trouver un moyen de fuir cette plateforme pour rejoindre le continent dont on ignore ce qu'il reste.
Les zombies, si l'on peut les appeler comme ça, font leur apparition plus tard et sont d'un genre nouveaux et que j'ai trouvé original. Rajoutant une couche d'horreur et de tensions, ces créatures permettent de bons moments d'actions stressant et violents ainsi que des chapitres originaux ou l'on est plongé dans la tête d'un nouvel infecté qui garde pour un temps et par moments sa conscience d’être humain. J'ai cependant regretté que l'on en apprenne si peu, voire absolument rien, sur la pandémie et ce qu'elle est réellement ainsi que ce qu'il advient du reste du monde.

               Les personnages sont un énorme point fort de ce premier tome. 
Tout en profondeur et en complexité, ils ne sont jamais ni tout noir ni tout blanc.
Jane Blanc notre héroïne en est l’exemple flagrant: femme, pasteur, obèse et suicidaire en début de tome, elle se considère comme une ratée mais va vite révéler des capacités dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Cette anti héroïne par excellence est à l'image du reste de l'équipage dont on apprend à connaitre certains membres.
On ne se coupe pas du reste du monde sur une plateforme pétrolière pendant 6 mois sans une bonne raison et chaque personnage qui nous est donné de découvrir est extrêmement bien travaillé: du passionné de gonflette et de son miroir au passé trouble, au mécano touche à tout qui préfère s'isoler et faire pousser ses pieds d'herbes dans un coin...
Une belle palette donc qui avec les épreuves et les tensions va laisser entrevoir de nouveaux visages. C'est ce qu'Adam Baker a particulièrement réussi: chaque personnage au travers de l'horreur va dévoiler un nouveau visage. Tous vont à un moment ou un autre faire preuve d’égoïsme et d'instinct de survie; la différence principale étant que certain se reprennent et recommencent à penser à la survie du groupe. Les travers et les mauvais penchants de chacun ressortent à travers cette épreuve ou la famine et l’hypothermie ne sont pas les moindres des dangers.

               En conclusion , un bon premier tome à l'ambiance et aux personnages extrêmement bien travaillés.
Le rythme prenant et l'ambiance oppressante aident à faire de ce roman un livre dont on dévore chaque ligne jusqu’à la fin.
J'ai cependant regretté de ne pas en apprendre plus sur la situation dans le reste du monde et j'ai jusqu’à la fin attendu quelques explications qui ne sont jamais venus. Bien que cette absence d'informations s'explique par l'isolement des personnages, c'est quelque chose qui m'a manqué tout au long de ma lecture. Ce livre reste cependant un bon moment de lecture et je le recommande sans hésiter à tous les amateurs du genre.

1 commentaire:

  1. J'ai trouvé que c'était un très bon premier roman de l'auteur même s'il manquait quelques explications. Je suis curieuse de lire la suite :)

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